=> Tous les articles publiés <=

Revenir aux news

[BLOG-FESTINABOY#1] Les coureurs du Tour de France 2020 sont tous dopés, au moins à l'insu de leur plein gré

08-09-2020, 15:23 - Antoine Vayer

A Nice, les médecins d'équipes sont là, mais pas pour le conoravirus. Ce sont des médecins de la performance. Ils préparent les athlètes selon des résultats d'analyses allant jusqu'à plus de 30 prises de sang pour certains d'entre eux dans l'année. Ils ré-équilibrent. Ils micronutionnent. Ils médicalisent. Ils cachetonnent. Plus de quarante substances et/ou cinq méthodes non interdites sont utilisables. Elles améliorent la production de puissance en watts quand on pédale sur le vélo entre 1%, ce qui permet de faire la différence, jusqu'à 10% dans certaines configurations ce qui est énorme et voyant en terme de performance. Comment ? On peut citer des exemples parmi d'autres. Avant le Tour, certains se font prescrire une cure de fer pour favoriser le transport de l'oxygène. D'autres ont pu inhaler de l'argon, pour obtenir un effet similaire à l'EPO, plutôt que du cobalt et du xénon, non détectables mais étant sur la liste interdite.



Dopage légal

Ils ont pu faire une autre cure, d'hormones thyroïdiennes, afin de permettre une action d'accélérateur du corps, stimulante et anabolisante. Pendant l'étape, plus de 20 molécules parmi lesquelles le diclofenac ou l'ibuprofène, des antalgiques ou anti-douleurs voire des opioïdes peuvent être avalés, associés à une foule de stimulants comme la caféine ou la phényléphrine, l'éphédrine ou de la méthyléphédrine, si c'est bien dosé et si cela reste dans les clous. L'équivalent de vingt cafés par étape pour s'exciter, c'est par contre possible. Le soir, il existe les cachets du doc pour dormir, un peu de bon vin pour planer avant. Des neuroleptiques ou psychotropes comme le Bupropion afin de repousser le seuil de fatigue sont ingérables sur le vélo. Les bêta2-agonistes en inhalation comme le salbutamol en combinaison avec le formoterol, dans les limites tolérées sont aspirables. Après l'étape, des anticoagulants comme le rivaroxaban peuvent favoriser la circulation sanguine au niveau capillaire pour une meilleure récupération. Normalement, les perfusions de glucose, en respectant la réglementation d'une injection < 100 ml par tranche de 12 heures ne sont pas faites... L'équipe du programme QUARTZ qui promeut la philosophie d'un sport sans médicament a listé et interdit tout ceci, qu'on peut qualifier de dopage légal, à l'insu de son plein gré.


Trois catégories

D'autres coureurs et médecins iront plus loin. Ils simuleront une tendinite, un mal de dos ou pour être autorisés à utiliser de formidables boostant comme les glucocorticoïdes. Ils devaient ne plus pouvoir être utilisés à cette fin dopante par ce biais le 1er Janvier 2020. Ce n'est pas fait. C'est « complexe » cette « problématique corticos » m'a dit David Lappartient vendredi dernier, le président de l'UCI. Elle dure depuis 40 ans. La troisième voie royale et illégale, sans risque si on est bien encadré, est d'utiliser parmi 20 substances et/ou méthodes totalement indétectables une ou plusieurs d'entre elles, comme l' IGF1 ou les transfusions de sang autologue... L'équipe de QUARTZ* a proposé à tous les acteurs de la grande boucle d'adhérer à leur programme, gratuitement. Aucune équipe, ni aucun participant n'a accepté, encore moins leurs médecins. Mes radars vont mesurer leurs performances à ces médecins, au vu et au su des contrôleurs antidopage. Ce seront nos trois catégories de coureurs, dopés à l'insu de leur plein gré, autorisés à le faire ou tricheurs couverts par leur impunité qui les réaliseront sur le terrain des cols. Je reconnaitrai les trop-puissants en watts pour être honnêtes.

Antoine Vayer