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Entretien avec Antoine Vayer. Partie 4.

20-02-2015, 12:23 - Mathieu

Quatrième et dernier volet de notre entretien avec Antoine Vayer. Vous pouvez retrouver les trois premiers chapitres ici :
Chapitre 1 (Historique, parcours, entraîneur)
Chapitre 2 (les années Festina)
Chapitre 3 (Watts)
(Chapitre 4 - perfs 2014, UCI, CCN)

Dans cette dernière partie, nous revenons sur les grandes performances de 2014, le mouvement Change Cycling Now, l'UCI, etc. Le tout agrémenté d'un peu de mysticisme, de fatalisme critique et d'espoirs.


Brian Cookson et Antoine Vayer


ChronosWatts : Commençons par revenir sur le Tour de France 2014, qui a été l'occasion pour nous de démarrer un suivi « live » des étapes. Et bien sûr de proposer les données chiffrées de Frédéric Portoleau en parallèle de tes articles du Monde.

Antoine Vayer : C'était intéressant le Tour de France cette année. Le public et les journalistes en ont été presque déstabilisés. On nous avait vendu le « duel » Froome-Contador, et on a vu que les français pouvaient gagner ce Tour. Déjà parce que les grandes ascensions se prêtaient parfaitement à notre méthode des « radars », mise en place il y a quelques années. Celle de 2015 est également parfaite à ce niveau. Et aussi parce que la manière avec laquelle le vainqueur a gagné est vraiment très caractéristique. La méthode est flagrante de vérité.
Dans le magazine « La Preuve par 21 » on avait fait une page, avant le tour de France 2013, qui s'appelait : les « non-dopés sont les handicapés du Tour ». Et on faisait quatre portraits, dont Péraud et Pinot.


Lire la double page au format PDF.


Pinot a conservé sa puissance étalon. Il est à 403W en 2012, contre 406W en 2014. Et Péraud a augmenté sa puissance, mais on avait qu'un seul Tour (2011).

CW : 385W au Tour 2011 pour Péraud, contre 407W cette année, là on a +22W.

AV : On avait mis en exergue pour Péraud que 2011 était son premier Tour. Pour ces mecs là, c'est juste leur épanouissement. Péraud sur son début de saison 2014, dans les courses à étapes, il avait un rendement supérieur à 400 watts, « humain » (ce qui ne veut pas dire qu'on ne se dope pas, nuance). Il m'avait dit que même Contador n'était plus si « impressionnant » dans les courses d'avant saison.
Mais par contre on a un mec pour lequel on est obligé de se questionner. Enfin pour moi il n'y a même pas de questionnement par rapport à Nibali... Il n'y a même pas besoin d'analyser les watts. La manière avec laquelle il a gagné le Tour de France est beaucoup trop arrogante dans le coup de pédale, et puis ses résultats et ses performances... on dit « trop suspect pour être honnête ». Même ma voisine de 60 ans, un peu déçue par JP Ollivier (ses aveux !), a bien regardé. Elle est d'accord.

CW : La manière avec laquelle il a dominé laisse effectivement présager qu'il en avait gardé « sous la pédale ». Entouré de Froome et Contador, il aurait certainement été amené à faire de meilleurs temps, à l'exception peut-être d'Hautacam.

AV : Il faut se dire que ces trois-là sont plus qu'hors norme quand ils ont leur rendement « éclatant ». Pour moi, le Tour 2014 est le reflet d'une grosse hypocrisie. Face à Armstrong, les gens disaient « on a été naïf, on ne savait pas ». Et bien là, si les connaisseurs du vélo ne veulent pas voir ce qui saute aux yeux, c'est qu'ils veulent rester cons. Pour moi c'est ça. D'ailleurs, si tu interroges les coureurs en « off », pas un n'y croit.



CW : Tes contradicteurs te reprochent justement de mettre une frontière entre Péraud et Nibali, alors que sur la moyenne finale il ne dépasse Péraud « que » de 10W...

AV : Mais c'est énorme à ce niveau là ! Plus tu vas vers le haut, plus il est difficile d'en gagner ! Comme une accélération de footballeurs, ce sont les 2 derniers mètres qui sont les plus durs, pas les 50 qu'il y a avant.

CW : Si on reprend cette page des « non-dopés » du magazine, on se rend compte que Pinot effectuait déjà une performance similaire il y a 2 ans. Mais il y avait beaucoup de coureurs qui développaient plus de Watts que lui. Pour Péraud il y a un bon écart entre ses performances de 2011 et celles de 2014.

AV : Oui, on l'avait analysé. Cette année il était plus devant. En 2011 il suivait, il restait dans les roues, il marquait des points UCI pour AG2R. Et puis il a levé les bras cette année avant le Tour. Nouveau ! Lui, TVGarderen, Martin, Bardet ont été des acteurs de la saison 2014 dans les courses pré-Tour. On a l'épanouissement de gens attendus. C'est plus facile. Pinot, il est pas loin du top, il ne peut pas « beaucoup » progresser. Il progressera pas de 15W en tout cas. Sauf à avoir la même courbe de progression que Nibali après qu'il a lui aussi porté le maillot blanc, à voler sur le pavés, à faire des contre-la-montre à 50 km/h, à être entouré de trois équipiers à 5 kms d'un sommet. Et là, si c'est le cas, il ne faut plus acheter de billets à la FDJ pour financer ça !

CW : Le duel tant attendu entre Contador et Froome n'aura pas eu lieu sur le Tour puisque les deux sont tombés et ont abandonné. On ne saura pas exactement ce qu'ils ont eu, mais un mois après ils étaient au top sur la Vuelta !

AV : Oui oui (rires). Là aussi la médecine a fait des progrès. C'est impensable de se remettre ainsi en huit semaines et d'arriver au top ! A moins que leurs traumatismes n'aient pas été ceux qu'ils nous ont présentés. Je pense que les chutes ne sont jamais dues au hasard. Il n'y a pas de hasard. Un leader, il ne tombe pas ! Ou alors c'est de la broutille. Si tu regardes bien le vélo, celui qui gagne Paris-Roubaix, il ne tombe pas. Un leader ne tombe pas s'il est bien entouré. Les deux favoris sont tombés en plus, il n'y a jamais de hasard... une chute n'est pas anodine. Sans rentrer dans la psychologie... Je pense qu'il y avait quelque chose... S'ils sont tombés c'est qu'ils devaient tomber. Avant le départ du Tour j'avais tweeté une vidéo d'un coureur qui lève les bras et se casse la gueule 50 m avant l'arrivée. Et j'avais titré : « la seule façon que Froome ne gagne pas le tour ». C'était presque attendu. Comme une chute de Moreau, à une époque. Il n'y a pas de hasard dans les chutes. La malchance n'existe pas en vélo, en matière de sport non plus. Ou plutôt si, la malchance existe si on est contrôlé positif à un contrôle urinaire. Là, c'est vraiment pas d'chance.

CW : Sur cette Vuelta 2014, nous avons eu un plateau très relevé : Contador, Froome, Valverde, Aru, Quintana. Ils font tous partie des 10 meilleurs cyclistes mondiaux. Et malgré l'abandon de Quintana, on assiste à des performances impressionnantes, comme l'ascension de la Covadonga



AV : Pour moi la course commence au 6ème ou au 7ème. Elle commence à Dan Martin. Je pense que Dan Martin est le vainqueur sur tapis vert de ce Tour d'Espagne. Dan Martin est plus fort que Péraud et Pinot pour certaines raisons et il a un poil de watts en plus. S'il arrive à 100% pour le Tour de France, avec une bonne équipe qui croit en lui, bâtie autour de lui, s'il reconnaît les étapes, il sera le favori « vert » logique. Dans un monde parfait, il doit gagner le Tour... Il est en pleine maturité, il le mérite, il a l'expérience de la gagne, il a le fighting spirit, voilà. Dans le meilleur des mondes, Dan Martin gagne le Tour l'année prochaine.

CW : Le classement UCI 2014 est censé nous donner le top 10 des meilleurs coureurs mondiaux de l'année. On a Valverde n°1, Contador n°2, Gerrans n°3, Rui Costa n°4, Nibali n°5, Quintana n°6, Froome n°7, Kristoff n°8, Martin n°9, Péraud n°10. Le classement commence aussi à Martin ?



AV : Plusieurs études cet hiver ont montré que les coureurs « profitent » à long terme d'avoir été dopés au niveau physiologique. Ils ont un avantage, même s'ils ne se dopent plus. Il faudrait déjà enlever ceux là pour y voir plus clair.
Tous ces classements peuvent dire beaucoup de choses et pas grand chose en même temps. C'est presque lassant tellement on n'y croit pas pour certains. Tout le monde a envie de trier le bon grain de l'ivraie. Ca rejoint ce que tu disais tout à l'heure. Que fait l'UCI ? Que font les instances ? Il y a une déception phénoménale par rapport aux décisions qui ont été prises par rapport à Astana. Même moi ça me navre... Quand y aura-t-il des mecs avec les cojones de ne pas se cacher derrière une éventuelle procédure où je ne sais quel blabla... ? Qui tapera du poing sur la table ? Qu'on puisse enfin assainir le peloton pour le plus grand réconfort de tou(te)s ! Le rapport de la CIRC (Commission Indépendante de Réforme du Cyclisme), on verra ses conclusions très rapidement, enfin celles que l'UCI voudra bien donner, car le rapport lui sera transmis. J'espère que la presse aura accès à son intégralité, pas comme celui du Football...

Moi je pense que « qui vole un oeuf vole un boeuf » et « celui qui a pêché pêchera », sauf s'il a compris et fait sa rédemption. Les mecs comme Contador n'ont jamais dit « oui j'ai pêché ». Ils continuent à nier alors qu'ils ont triché de manière effrontée, mais ils n'ont jamais reconnu. S'ils avaient au moins reconnu avant de reprendre... mais non. Tant que je joue, je gagne.

CW : On était dans l'attente de Cookson et l'UCI pendant un an. Il y avait des belles phrases (par exemple ça ou ça), on attendait les actes. Mais la première grande décision importante à prendre au sujet du dopage ne rend pas très optimiste (l'« affaire Astana »). Elle pourra laisser des traces, le symbole est fort.

AV : C'est une décision qui aurait tout changé et qui aurait donné confiance... On verra les performances d'Aru. Si elles restent les mêmes, ça sera un échec cuisant. Si elles baissent de 20 Watts pour tout le monde, parce qu'ils seraient mieux « surveillés », parfait. Mais s'ils restent à leur niveau, non ! On ne prête qu'aux tricheurs.

CW : On a tout entendu sur cette affaire. Même des versions disant qu'il pourrait aussi y avoir des conflits d'intérêt entre l'UCI et la fédération Kazakhe.

AV : Le fait est que ça, je m'en fous. Mais en tant que personne qui aime le vélo, cette décision est une catastrophe. Fallait arrêter les frais, quoi ! On a Vinokourov, champion de l'Olympisme derrière Ullrich qui remet une couche à Londres, on sait qu'il est corrompu et il a 5 cas positifs ! Et Vinokourov est en train de nous dire que son équipe B ce n'est pas son équipe A... enfin c'est n'importe quoi. Les plus grosses tricheries sont accompagnées des plus gros mensonges. Tout le monde a compris. Tout ceux qui s'intéressent au problème, qui connaissent les coureurs, qui connaissent Astana, ... T'es obligé de ne plus en pouvoir. Cet été, je lui ai envoyé moults sms pour le voir et discuter un peu. Il ne veut pas parler vrai, il ne peut pas. C'est dommage. Cela commence par là.

CW : Difficile de rester optimiste...

AV : Ah non, ça ne rend pas optimiste. C'est un encouragement à reprendre. Les mecs peuvent se dire qu'il n'y a pas grand chose à craindre. On verra au niveau des performances d'Astana.
Pour revenir sur la Vuelta, on peut dire que c'était ce à quoi on s'attendait. Ca veut dire qu'il y a un certain laisser-faire. Je ne pense pas qu'on aurait eu les mêmes résultats en France au mois de juillet. La surveillance et le suivi... J'ai rencontré un jeune pro breton, qui manque un peu de confiance en lui mais qui est vraiment fort. Je lui disais que le Tour était la course la plus « facile » qu'il allait pouvoir faire, parce que c'est la plus surveillée ! C'est la mieux pour briller !

CW : C'est dans ce sens là que tu dis que les chutes n'arrivent jamais par hasard ?

AV : Si on veut. En tout cas moi si je viens au Tour 2014 et que je n'ai rien à me reprocher, je ne tombe pas ! Et il faut se rappeler qu'Astana avait fait un tour catastrophique l'année d'avant. C'est important ça. Astana était super ciblée l'année d'avant. Iglisnkiy a fait son boulot cette année pour Nibali.
On se cache souvent derrière le fait que les tricheurs finissent par se faire prendre, au bout de quelques années, après certaines périodes. Mais en attendant ils se gavent, c'est ça le problème. C'est bien beau de dire « celui qui triche sera pris un jour », mais en attendant il se gave. On peut presque dire que la politique actuelle c'est encore : « il est urgent d'attendre ». Mais on verra avec les performances. Nous on a les indicateurs, et ils sont vraiment bons. Toute l'année dernière on avait commencé à espérer à partir des performances du début d'année, à raison, à part Froome et Contador. Mais on a été déçu sur la fin... On va voir. En tous cas 2014, globalement, a marqué de nets progrès.

CW : Revenons maintenant sur le mouvement Change Cycling Now, qui a été fondé fin 2012, et dont tu as fait partie des membres actifs. Comment ça s'est fait ?

AV : C'est à l'initiative de Jamie Fuller. Il a contacté un peu tous les résistants au niveau mondial, et puis tout le monde s'est appelé. (voir le trombinoscope du CCN)
Ca a été une grande réussite quand même. On a réussi pas mal de choses. Pour une fois qu'un mouvement « populaire » (même s'il y a une sorte de « sponsor ») crée l'initiative... Comme quoi des groupes de pression peuvent réussir à faire des choses qu'on pense irréalisables.

CW : La principale réussite étant le départ de Mc Quaid !

AV : C'est une des principales réussites, celle là personne n'y croyait. Mais aussi au niveau de la mentalité, de l'écho que ça a fait, de la prise de conscience. Ca a enlevé le tabou de parler du dopage.

CW : J'ai repris la charte fondatrice qui avait été écrite. C'est le document qui est sur le site du CCN. Le rassemblement du 2-3 décembre 2012 :



AV : A priori l'UCI s'est largement inspirée de la charte de CCN. Les quatre grands points qu'on avait mentionnés étaient :
- changer la tête de l'UCI, c'est fait
- mise en place d'une commission Vérité et Réconciliation, c'est la CIRC, un peu différent, mais pas mal.
- changer les mentalités, c'est fait en partie. Quoique par exemple il y a des produits comme le Tramadol qui est pris un peu partout, ça fait un peu peur aussi... Le tramadol, on va en entendre parler en 2015. Sauf à cacher ce qu'on sait. Le grand dossier du dopage 2015 dans le vélo, c'est le tramadol. Après il faudra tirer la ficelle. C'est une molécule caractéristique de la conduite dopante.
- indépendance des contrôles antidopage par rapport aux pouvoirs sportifs. C'est en partie fait, sur le papier.

CW : Ne peut-on pas légitimement s'attendre à une réponse forte de l'UCI, après ce premier acte symbolique avec Astana ? Ils ne peuvent que se rattraper ! Cookson sait qu'il sera d'autant plus attendu au tournant sur le prochain acte symbolique. Il ne peut pas envoyer ce message deux fois de suite.

AV : Ouais mais ça doit être biaisé. Peut-être qu'il est passé dans l'autre monde... On compose et on voit bien. Je pense qu'il est vraiment prudent. Armstrong m'avait dit que « de toute façon Cookson n'aura pas les couilles ». J'aime bien ce langage imagé. Bon globalement on ne peut qu'être d'accord. Quelque part, il y a un manque de testostérone chez les « politiques ». Avec cet acte là, en trouvant les moyens pour le faire (parce qu'Astana a quand même une certaine toute puissance), ça aurait marqué. Vraiment. Ca aurait été la cerise sur le gâteau. Alors que maintenant, tout le monde doute.

CW : C'est redevenu comme avant ?

AV : Non. Mais au niveau populaire, certains le pensent.

CW : Dans les actualités récentes, il y a notamment eu le cas des Allemands qui réfléchissent à instaurer des peines de prison pour les dopés. Qu'en penses-tu ?

AV : Les gens flippent par rapport à la prison et au domaine pénal. Pénaliser vraiment l'usage et la détention, moi ça me semble être une bonne formule. Ce sont des drogués ! Et on pénalise déjà ceux qui ont du cannabis, ceux qui s'appauvrissent en prenant des drogues. Ceux qui s'enrichissent grâce à ça, les dopés, n'ont rien à craindre au niveau de la justice, c'est paradoxal.

CW : Mais est-ce que ce n'est pas encore une manière de toujours montrer du doigt le maillon final de la chaîne : le sportif qui se shoote ? Le but n'est pas de le tourner en victime, mais cette surenchère de la pénalisation...

AV (il coupe) : Non mais faut arrêter avec ça ! Les mecs qui se shootent savent exactement ce qu'ils font, surtout les sportifs. Un junkie peut-être pas... Mais un mec qui se shoote pour gagner des courses et du fric, il sait ce qu'il fait. On n'a jamais été ferme là dessus. Il n'y a que ça à faire.
Et ce n'est pas une surenchère de la pénalisation. Le haut niveau, c'est ce qui émeut les masses, ce qui fait rêver les gens. Le sportif de haut niveau ne doit pas forcément être exemplaire, mais vis à vis des gamins, il n’a pas le droit de tricher. Si les gamins savent pertinemment que les sportifs de haut niveau trichent, ils vont faire pareil. Ou alors, il faut que dans « l'intérêt » général, on ne parle pas de dopage, comme avant 98...
Ca me rappelle quand j'avais été invité sur un plateau de Canal+, au Grand Journal avec Raffarin. Raffarin disait de Pascal Hervé, qu'il connaissait : « moi je le comprends, c'était un petit imprimeur... ». Donc sans le dire, il disait qu'il avait bien fait de se doper pour se sortir de sa condition. C'est sympa pour les imprimeurs et les gens qui gagnent péniblement le smic. C'est terrible. C'est la droite.
Un sportif de haut niveau, s'il se fait chopper, il va faire autre chose, et se remettre de son pauvre traumatisme. Et puis il va devenir un individu normal. Il faut arrêter de dire « leur carrière est courte ». Leur carrière ce sont eux qui l'ont choisie ! Passé 35 balais, j'espère qu'ils vont bosser. Ils ont autre chose à faire. Faut arrêter quoi.

CW : Mais comment espérer que les fédérations s'attaquent réellement à ces problèmes ? Les instances internationales du sport, quels que soient les sports, ne sont quasiment pas contrôlées, et n'ont jamais à répondre de leurs actes...

AV : Les Fédés sont sous tutelle du ministère, mais essaient de s'en dégager. C'est un des seuls pays où ça fonctionne comme ça. Mais dans les autres, oui, elles font ce qu'elles veulent. Des états dans l'état...

CW : un système qui ne peut qu'inciter à la débauche ?

AV : C'est clair comme de l'eau de boudin.

Fin de l'entretien. Merci de l'avoir lu (jusqu'au bout !), et merci à Antoine Vayer d'avoir répondu à nos questions.