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Analyse du début de saison 2018, par Frédéric Portoleau
14-03-2018, 13:42 - Frédéric Portoleau
Les premiers grand cols viennent d'être gravi au cours de Paris Nice et de Tirreno-Adriatico. La pluie et le froid n'ont pas facilité la tâche des participants de la « course au soleil ». Cela a probablement influencé à la baisse les performances dans les ascensions. Le coureur Britannique Simon Yates a été le plus rapide sur la longue montée du col de la Colmiane (16,45 km à 6,2%) en 40min49s. Sa puissance moyenne estimée est de 397 watts étalon sur toute la durée du col. Cela correspond à 5,67 w/kg pour un coureur de 70 kg ou encore 5,9 w/kg pour 58 kg (son poids généralement annoncé).
Il s'agit d'une bonne performance pour un col de 40min et compte tenue de la météo. Simon Yates reste un excellent coureur mais ne fait pas partie des tous meilleurs grimpeurs du peloton. Par exemple en mars 2015, le Colombien Nairo Quintana avait remporté l'étape du Terminillo sous la neige avec une puissance étalon estimée à 423 watts pour 41min20s, soit 26 watts de plus que Simon Yates. D'autre part, les temps d'ascension sont influencés par le rythme et le potentiel des équipiers qui se sacrifient dans les premiers kilomètres de montée. Cette année, le rythme a été soutenu mais pas exceptionnel en bas du col avec 412 watts étalon estimés pour le coureur qui mène sur les 5 premiers kilomètres. Simon Yates a quand même fini fort avec 430 watts étalon estimés sur la fin de montée (4,68 km à 6,76% en 11min50s).
L'année dernière (voir ici l'article dédié), Richie Porte avait été très impressionnant sur Paris Nice lors de la difficile montée du col de la Couillole avec 429 watts étalon (6,25 w/kg si 62 kg) pendant 41min50s. Suite à un bon mois de février, on attendait de belles choses de la part des Français Tony Gallopin et Lilian Calmejane. Mais ils n'étaient très certainement pas dans leur meilleure forme en fin de Paris-Nice. Julian Alaphilippe après un très bon contre-la-montre, a cédé 2 minutes en fin d'ascension du col de la Colmiane. Il développe l'équivalent de 345 watts étalon sur l'ensemble du col (5,45 w/kg si 62 kg). Il s'en était pourtant bien sorti sur la montée de Jebel Hafeet lors du Tour d'Abu Dhabi en terminant 3ème mais la durée d'ascension fût de 26min40s seulement et le parcours tout plat avant l'ascension finale. Le jeune Français reste avant tout un « puncher ».
Le même jour, Mikel Landa sous ses nouvelles couleurs de la Movistar, a remporté l'étape de montagne de Tirreno-Adriatico. Il a gravi les 10,5km à 7,55% de Sassotetto en 28min50s. Sa puissance étalon estimée est de 417 watts (6,1 w/kg si 60 kg). La performance reste remarquable mais inférieure pour un début de saison à celle de Quintana en 2015 sur le Terminillo ou à celle de Chris Froome à Prato di Tivo en 2013 (420 watts étalon pendant 38min22s). En revanche, le niveau d'ensemble apparaît très élevé avec une quinzaine de coureurs au delà des 410 watts étalon. Romain Bardet, qui a placé une attaque en fin de montée a terminé avec les autres favoris quelques secondes derrière. Il poursuit son bon début de saison (1er à la classique de l'Ardèche puis 2ème des strade Bianche).
Il s'agit d'une bonne performance pour un col de 40min et compte tenue de la météo. Simon Yates reste un excellent coureur mais ne fait pas partie des tous meilleurs grimpeurs du peloton. Par exemple en mars 2015, le Colombien Nairo Quintana avait remporté l'étape du Terminillo sous la neige avec une puissance étalon estimée à 423 watts pour 41min20s, soit 26 watts de plus que Simon Yates. D'autre part, les temps d'ascension sont influencés par le rythme et le potentiel des équipiers qui se sacrifient dans les premiers kilomètres de montée. Cette année, le rythme a été soutenu mais pas exceptionnel en bas du col avec 412 watts étalon estimés pour le coureur qui mène sur les 5 premiers kilomètres. Simon Yates a quand même fini fort avec 430 watts étalon estimés sur la fin de montée (4,68 km à 6,76% en 11min50s).
L'année dernière (voir ici l'article dédié), Richie Porte avait été très impressionnant sur Paris Nice lors de la difficile montée du col de la Couillole avec 429 watts étalon (6,25 w/kg si 62 kg) pendant 41min50s. Suite à un bon mois de février, on attendait de belles choses de la part des Français Tony Gallopin et Lilian Calmejane. Mais ils n'étaient très certainement pas dans leur meilleure forme en fin de Paris-Nice. Julian Alaphilippe après un très bon contre-la-montre, a cédé 2 minutes en fin d'ascension du col de la Colmiane. Il développe l'équivalent de 345 watts étalon sur l'ensemble du col (5,45 w/kg si 62 kg). Il s'en était pourtant bien sorti sur la montée de Jebel Hafeet lors du Tour d'Abu Dhabi en terminant 3ème mais la durée d'ascension fût de 26min40s seulement et le parcours tout plat avant l'ascension finale. Le jeune Français reste avant tout un « puncher ».
Le même jour, Mikel Landa sous ses nouvelles couleurs de la Movistar, a remporté l'étape de montagne de Tirreno-Adriatico. Il a gravi les 10,5km à 7,55% de Sassotetto en 28min50s. Sa puissance étalon estimée est de 417 watts (6,1 w/kg si 60 kg). La performance reste remarquable mais inférieure pour un début de saison à celle de Quintana en 2015 sur le Terminillo ou à celle de Chris Froome à Prato di Tivo en 2013 (420 watts étalon pendant 38min22s). En revanche, le niveau d'ensemble apparaît très élevé avec une quinzaine de coureurs au delà des 410 watts étalon. Romain Bardet, qui a placé une attaque en fin de montée a terminé avec les autres favoris quelques secondes derrière. Il poursuit son bon début de saison (1er à la classique de l'Ardèche puis 2ème des strade Bianche).